En phase avec les publicitaires
On est souvent surpris lorsqu’on entre dans un immeuble devant les boîtes aux lettres, par le nombre de personnes ou de ménages qui affichent un « Pas de publicités. SVP » Parfois cela prend toute la petite porte, écrit en grosses lettres blanches sur fond noir, un peu comme « Attention chien méchant ». On peut se demander quelles sont les racines profondes de ce réflexe d’auto-défense du consommateur potentiel face à la publicité. Alors qu’elle fait partie du jeu commercial, dans les journaux, à la télévision, à la radio, au bord des routes et aujourd’hui de plus en plus sur Internet. Comme dit le slogan bien connu : « Ne pas faire de publicité, c’est comme arrêter sa montre pour gagner du temps. »
Il me semble que beaucoup de gens se sentent agressés d’une manière irrationnelle par le message publicitaire, que l’on a souvent présentés comme bête, simpliste, mensonger voire comme un viol de la sphère privée que représente la boîte aux lettres. Nous serions, selon l’expression consacrée, « inondés », et aussitôt noyés. La publicité spontanée, le tout-ménage, serait presque aussi nocif que le tabac. Et pourtant, depuis le temps, la plupart des gens ne sont pas dupes et sont capables de faire un choix sur les produits qu’on lui propose. Sur le plan culturel, la publicité est aussi omniprésente, car, sans elle, les salles ou les expositions seraient bien souvent vides. Elle amène du bon et du moins bon. Il y a les choses qu’on jette d’entrée, celles qui nous surprennent et enfin celles qui nous font acheter un produit ou aller voir un spectacle. Et cela fait vivre des gens. Alors inversons le slogan « Publicités bienvenues ». (Et n’oubliez pas Valais-mag…)